Dans le but d’encourager la culture québécoise et d’enrichir nos connaissances cinématographiques, l’équipe de PROD a eu la chance d’assister à la première du film québécois Vous n’êtes pas seuls au cinéma Le CLAP de Sainte-Foy le 16 octobre dernier. Ce long métrage réalisé par Marie-Hélène Viens et Philippe Lupien a pu être produit grâce à la maison de production 4:3 (Quatre Tiers). Son style penche vers la romance et le suspens, mais aussi vers la science-fiction, ce qui rend le film unique en son genre et très original.
Le film en bref…
L’histoire débute lorsque Léo (Pier-Luc Funk) sort d’une séparation amoureuse et s’isole de son entourage. Travaillant dans une pizzéria de nuit, il vit de façon extrêmement solitaire. Toutefois, deux rencontres improbables bouleverseront sa vie. La première est celle de Rita (Marianne Fortier) et l’autre celle d’un chauffeur de taxi, John (François Papineau).
Alors qu’avec Rita, c’est une histoire d’amour qui commence, la relation avec John devient rapidement à sens unique, obsessionnelle et inhumaine. Tout au long du film, nous pouvons sentir la tension entre les deux tourtereaux (Léo et Rita) et l’inquiétude de Léo face à cet extra-terrestre qui le hante jour et nuit (John).
C’est alors dans cette ambiance à la fois lourde et si légère que le film se déroule. Les papillons dans notre ventre virevoltant face au couple se transforment rapidement en palpitations d’incompréhension face à ce qui se passe entre John et Léo. Même si le film est centré sur cette autre sorte de vie qu’on ne peut pas nommer, on y aborde aussi la solitude que ressentent Léo et Rita. La vivant de deux façons différentes, nous pouvons alors tous nous reconnaître en un des deux personnages, ou même aux deux personnages en même temps.
Une réalisation corsée
Ce qui était intéressant et très enrichissant pour l’équipe de PROD qui a pu aller voir la présentation, c’était la présence des réalisateurs et des acteurs dans la salle. À la fin de la diffusion, nous avons pu poser plusieurs questions et nous en avons appris plus sur la production du film.
Tout d’abord, le long métrage fut développé sur 10 ans. Le financement n’étant pas évident, les réalisateurs ont dû refaire leur scénario et repenser à leurs projets plusieurs fois. L’idée d’intégrer un extra-terrestre était ambitieuse et leur a couté beaucoup de refus du côté des maisons de production. C’est finalement avec la Maison 4:3 avec laquelle ils ont trouvé chaussure à leurs pieds avec. Marie-Hélène Viens, co-réalisatrice, voulait écrire un film proche d’elle, où la solitude entre en relation avec un univers parallèle. Quand la réalisation du long métrage fut mise sur pause pendant la pandémie, elle fut encore plus inspirée par la suite pour créer ses personnages.
Vers la fin des questions, Philippe Lupien a introduit le thème du chaud et du froid. Effectivement, tout au long du visionnement, on peut voir que les deux nuances sont très présentes et évocatrices. Ce fut un beau moment où l’on a pu en apprendre plus sur la production d’un film québécois et ses complications.
De gauche à droite dans la photo : Marie-Hélène Viens (réalisatrice), Marianne Fortier (interprète de Rita), Pierre-Luc Funk (interprète de Léo) et Philippe Lupien (réalisateur). (Sophie Lavoie/Le Quotidien)
Globalement, le long métrage m’a beaucoup surpris et je l’ai bien apprécié. Malgré certaines incompréhensions et certains questionnements à jamais non résolus, mon côté rationnel a su aimer l’histoire. Avec son aspect révolutionnaire dans sa conception et avec les si bons acteurs jouant dans ce film, je recommande à tous ceux qui le peuvent de visionner cette petite merveille de la culture québécoise !
Merci au cinéma Le CLAP pour l’invitation !
Un texte de Maya Torchy-Lemire
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